dimanche 28 novembre 2010

Narguer-Novembre-Wriller la-Motivation

Na No Wri Mo

Loin derrière les zéros qu'il faudrait au compteur
Et la légereté des plumes du conteur
Tout est bien imparfait

Tout est un peu raté
A peine brûlé

Mais il y a eu des lettres et des pages
Des murs sans images
Qui se dressaient ravis.

Mais le sourire aux dents
Et l'envie, en mordant,
De faire quoi qu'il en coute

Quelques pas sur la route

jeudi 25 novembre 2010

La Rapporteuse #2

"[...] aller jusqu'au bout de mes déchirements, jusqu'à leur tendresse."

"Il faut s'habituer à finir plus sans finir. ce n'est pas facile."



Nicolas De Staël
Lettre à J. Dubourg

samedi 13 novembre 2010

Tessons et cailloux #2

La carpe farcie pêchée par le frérot fumait dans les assiettes des amis, et la courge au bleu, et la tatin aux poires. Les discussions de bon train, chaleureuses, taquines, parfois un peu comptoir.
Le silence du film Miel (Bal), le regard de l'enfant tendu vers l'épingle rouge, les mots qui peinent à sortir et qui boutonnent quelque chose de la gorge au nombril. L'eau chaude au citron, les florentins et la chaleur qui s'ensuivirent, à discuter très tard. La perspective de remettre ça en fin de semaine prochaine.
Les framboises et les tomates attendaient, au bout de leur branche, dans le jardin d'automne. La lumière de l'atelier à la tombée de la nuit aux allures de serre labyrinthique.
N'avoir rien à faire d'autre que ce que l'envie fait fleurir sur les lèvres, sentir un peu la sève et les boutons de terre. J'avais oublié comment c'était.

Fin de semaine, quelques peines mais des cailloux si chamarrés.

vendredi 12 novembre 2010

Et les cons courent...

On n'arrête pas de nous faire marcher. On nous fait croire que et puis non. Quand les concours arrivent toute bienveillance est violemment balayée. L'absurde se révèle dans sa misérable grandeur, son aberrante puissance et il faut continuer. Il faut faire comme si on trouvait ça de "bonne guerre". "Bonne guerre" ? Ahahaha. Encore une mission pour le héro'rdinaire. Faire tout est n'importe quoi.  Accepter de marcher. On l'a tous fait parce qu'on a, au fond, pas le choix. Le choix entre la perte et le "tu courras". Difficile de marcher tranquille, de garder son souffle et de faire les choses avec intérêt et conviction. Il y a tellement de gens qui courent, autour.

mardi 2 novembre 2010

La Rapporteuse #1

Parce que y'a tellement de choses que d'autres ont dit, écrit, crié bien mieux que moi, j'ai envie de me faire ma rapporteuse...
Revu La Haine de Matthieu Kassovitz :


"C'est l'histoire d'une société qui tombe et qui au fur et à mesure de sa chute se répète sans cesse pour se rassurer : "Jusqu'ici tout va bien, jusqu'ici tout va bien, jusqu'ici tout va bien..."  L'important c'est pas la chute, c'est l'atterrissage."

Tessons et Cailloux #1

Recommencer la semaine avec une semaine de retard, pleins de cailloux-coquillages dans la poche et des tessons pour refracter la lumière du jour. 
Belle fin de semaine, à peine plus loin qu'ici, au bout des pieds du train; Le sourire sur le quai est tellement large que même dans cette ville presqu'inconnue, j'ai l'impression de rentrer à la maison. Les jours et soirs qui s'ensuivent en vrac sont comme des gourmandises. Un goût de ville de nuit, de mots par dizaines et de rires tout autant. Des rencontres fugaces et plaisantes. Le picotement de la chartreuse, le même que celui de devoir partir pour affronter la semaine à venir. La force de la chartreuse, la même que celle donnée par ces douces heures. 
Et puis quand l'allemand a remplacé le japonais, quand des papilles engraissées se sourient devant les "tendres ailes" panées, quand il suffit d'un "knock knock knock Penny - knock knock knock Penny- knock knock knock Penny", se dire qu'entre ces deux week-end je trouve une belle place et que la ville grise me reverra bientôt. Il y a des complicités trop précieuses ici pour risquer de passer à côté.